En vertu du principe de réparation intégrale, le vendeur est responsable à l’égard de l’acheteur pour tous les types de dommages qu’il est susceptible de lui causer, sans limitation de montant et peu importe le prix du contrat.
Dans la mesure où les contrats d’assurance comportent des exclusions et des plafonds de garantie, il est vital pour toute entreprise de limiter contractuelle sa responsabilité a minima (i) aux types de dommages couverts par son assurance et (ii) aux plafonds de garantie mentionnés dans le contrat d’assurance responsabilité professionnelle.
Attention toutefois : la clause limitative qui priverait de sa substance l’obligation essentielle du vendeur en l’exonérant de toute responsabilité serait réputée non écrite et le vendeur serait responsable sans limitation. En d’autres termes, si le vendeur n’est responsable de rien, il est responsable de tout.
Dans ces conditions, il convient de rédiger précisément la clause limitative de responsabilité afin qu’elle soit applicable en cas de contentieux. Pour ce faire, il convient d’identifier :
- Les types de dommages non indemnisés ; et
- Le montant total et cumulé de dommages et intérêts qui pourrait être dû par le vendeur en cas de manquement à ses obligations, ce montant ne devant pas être dérisoire.
Rappelons toutefois qu’un juge refusera d’appliquer une clause limitative de responsabilité pourtant licite lorsque le vendeur aura commis une faute lourde ou dolosive. Il s’agit d’une faute caractérisée par une négligence d’une extrême gravité dénotant l’inaptitude du débiteur de l’obligation à l’accomplissement de sa mission contractuelle.